Monsieur le secrétaire d'État, développer la vie associative et favoriser l'engagement citoyen sont deux objectifs conjoints que nous partageons, conscients de l'importance qu'ont les associations dans l'animation de nos territoires. Néanmoins, pour y parvenir, nous divergeons sans aucun doute. La majorité a préféré dématérialiser, complexifier et réduire les financements, ce qui a fini de décourager certaines associations et de fragiliser le tissu associatif local. Vous avez voulu supprimer une réserve parlementaire qui rendait bien des services, sous prétexte de rompre avec un clientélisme d'un autre âge, qui était pourtant marginal, la grande majorité des parlementaires l'utilisant avec raison. Presque deux ans après votre réforme instituant le fonds de développement de la vie associative, visant à compenser cette suppression, le retour des acteurs concernés, autant que les chiffres, sont sans appel ! Prenons l'exemple de mon département, l'Oise : en 2018, 235 000 euros ont bénéficié à seulement cent vingt structures, pour des centaines de demandes – soit moins de la moitié de ce que les parlementaires de l'Oise avaient accordé en 2017. Mon seul prédécesseur avait fait bénéficier quarante-cinq associations de la réserve parlementaire cette même année, sans jamais demander une quelconque contrepartie. À l'échelle nationale, par projection, ce sont plus de 10 millions d'euros en moins pour les associations, ce qui, compte tenu des besoins et du contexte, qui a vu la fin des contrats aidés et la baisse des dotations, est loin d'être quantité négligeable. Pouvez-vous vous engager à faciliter les démarches de nos associations, lesquelles, comme vous le savez, font vivre nos territoires, notamment isolés ?