Monsieur le ministre, permettez-moi de vous interroger plus précisément sur le SNU, qui va prendre la forme d'un mois obligatoire.
Je ne sais pas s'il était utile de rendre le SNU obligatoire. On aurait peut-être pu, dans une première phase, en rester à l'idée du volontariat. Ce qui m'intéresse dans votre proposition, c'est cependant le fait qu'un engagement plus long soit possible sur la base du volontariat. Je trouve cette idée vraiment intéressante. Vous avez décliné tout à l'heure les trois phases sur lesquelles vous voulez fonder votre service national, à savoir une phase sur la formation, une phase sur les parcours et une phase sur une mission d'intérêt général. Dès lors, je vous poserai deux questions.
Premièrement, je souhaitais vous interroger sur le financement du service national universel, qui reste encore flou. Pourriez-vous nous apporter des précisions, sachant qu'aucune ligne budgétaire n'est prévue à cet effet dans la loi de finances pour 2019, ni au budget des armées, ni dans d'autres budgets ? Ma deuxième question concerne la phase de la mission d'intérêt général, où les jeunes s'engageront, sur la base du volontariat, dans une structure de type associatif, ou bien auprès d'une collectivité ou auprès de la gendarmerie ou des pompiers. Je crains que les crédits alloués à cette phase de mission ne dévorent, sur le long terme, les crédits attribués au service civique. Est-ce que vous n'allez pas déshabiller l'un pour habiller l'autre ?
Enfin, je terminerai par un aparté sur votre proposition en matière de bénévolat, à laquelle vous réfléchissez de façon ardente. Permettez-moi d'attirer votre attention sur le fait que beaucoup de députés ont, comme moi, déposé des propositions de loi sur le bénévolat. Il s'agit de lui allouer une sorte de reconnaissance, sous la forme d'une défiscalisation. Peut-être pourriez-vous vous pencher sur les propositions déposées ?