Notre objectif, en cohérence avec l'accord de Paris, est de réduire de 50 % à l'horizon 2050 les émissions du transport aérien. Certes, au cours des quinze dernières années, les émissions de gaz à effet de serre par passager par kilomètre ont baissé de 25 %, mais, on le voit bien, il faudra aller plus loin, et des ruptures technologiques seront nécessaires pour parvenir à une aviation zéro carbone. Tel est l'objet des recherches qui sont menées actuellement par les constructeurs aéronautiques, avionneurs comme motoristes.
En effet, une telle évolution nécessite l'utilisation par le transport aérien de carburants alternatifs, notamment de biocarburants. La France est un des premiers pays à avoir adopté une stratégie dans ce domaine, en fixant un objectif d'incorporation de 5 % de biocarburants à l'horizon 2030. Cela suppose que l'on travaille au développement de filières, car des biocarburants de seconde génération sont nécessaires pour atteindre cet objectif.
Pour ce faire, des efforts très importants doivent être réalisés dans le domaine de la recherche, mais ils peuvent donner aux constructeurs européens un temps d'avance, notamment sur leurs concurrents américains ou chinois.