Cet amendement vise à rendre le forfait mobilités durables obligatoire pour les employeurs car, selon la rédaction actuelle de l'article, ceux-ci peuvent encore choisir de ne pas prendre en charge les déplacements domicile-travail que leurs employés effectuent à vélo ou en covoiturage. Ainsi, certains salariés adeptes de ces modes de transport pourraient ne pas bénéficier de cette aide, ce qui serait une injustice.
L'enjeu est également important face à l'urgence climatique. Le taux d'occupation des véhicules a baissé ces dernières années, passant de 1,78 individu en 1990 à 1,58 en 2014. On a également observé, ces dernières années, un abandon du vélo comme mode de transport du quotidien. Les chiffres ont déjà été cités plusieurs fois dans cet hémicycle : en 1970, en France, 10 % des déplacements domicile-travail, en moyenne, étaient effectués à vélo. Aujourd'hui, ils ne sont plus que 2 %. Je rappelle aussi cette statistique qui nous a tous estomaqués : selon l'INSEE, en 2015, 58 % des travailleurs recouraient à la voiture pour des trajets inférieurs à 1 kilomètre.
Si nous voulons vraiment inciter les salariés à utiliser le vélo ou le covoiturage pour les déplacements entre le domicile de travail, afin de lutter contre l'autosolisme ou pour développer les mobilités actives, tous les salariés doivent pouvoir bénéficier du forfait mobilités durables. D'où cet amendement.