Monsieur le président, mesdames, messieurs les députés, voilà deux ans maintenant que nous gouvernons et il y a toujours urgence, peut-être davantage encore.
Urgence économique, comme le crient les salariés des usines de Belfort, d'Amiens ou d'ailleurs.
Urgence sociale, comme le crient nos concitoyens des territoires isolés, comme le disent les personnels hospitaliers.
Urgence écologique, comme le crient les jeunes Français à l'encontre des gouvernements et des entreprises qui n'en feraient pas assez.
Urgence politique : le 26 mai, l'extrême droite est arrivée en tête des suffrages en France. Comme dans beaucoup de démocraties occidentales, la radicalité politique, nourrie de l'obsession du déclin et de la peur de l'autre, structure désormais une part de notre vie démocratique.