Pour autant, nous n'en avons pas fini avec un chômage de masse qui enferme dans la précarité, lamine des familles et des territoires. Chaque période de chômage est une épreuve, une angoisse. C'est un combat de tous les jours pour celui qui y est confronté. C'est le combat central de mon Gouvernement car nous en avons fini avec la résignation et l'idée délétère que tout aurait été tenté contre lui.
Nous avons renforcé le dialogue social dans l'entreprise, pour mettre fin à la peur de l'embauche. Nous avons réformé la formation professionnelle et l'apprentissage pour développer les bonnes compétences en face des besoins. Nous avons lancé un plan pauvreté dont l'objectif central est la reprise d'activité. Nous devons à présent achever ce vaste mouvement de réformes et conduire, comme tous nos voisins l'ont fait, celle de notre assurance-chômage.
Avec la ministre du travail, Muriel Pénicaud, je présenterai la réforme mardi prochain, le 18 juin. Nous nous fixons plusieurs objectifs. Tout d'abord, nous voulons mettre fin au recours abusif aux contrats courts. La réforme du droit du travail a assoupli les règles applicables aux entreprises et renforcé leur sécurité, ce qui était nécessaire. En contrepartie – vous savez combien j'apprécie ce terme – elles devront recourir d'une manière plus responsable aux contrats courts qui empêchent les salariés de construire leur vie avec un minimum de sérénité. C'est pourquoi, dans les cinq à dix secteurs d'activité où ces contrats sont essentiellement signés, générant de la précarité, nous instaurerons un principe de bonusmalus sur les cotisations d'assurance chômage.