Nous réaliserons sans délai et avec ardeur le programme que vous nous proposez, monsieur le Premier ministre. Nous savons, vous et nous, que nous débutons une course de fond plutôt qu'un sprint. Il n'y a pas une minute à perdre mais nous devons cette vérité aux Français : la poursuite de la réparation du pays, déjà bien engagée, demandera encore du temps, beaucoup de temps.
Ces trois paradoxes suffisent à caractériser l'ambition de la mission qui nous attend. Celle-ci n'est d'ailleurs que le miroir des mutations proprement bouleversantes que notre pays doit accomplir. La volonté, réaffirmée avec constance depuis deux ans par nos concitoyens, de rebattre les cartes politiques est la preuve de leur conscience intime que ces transformations nécessitent des réponses nouvelles et des méthodes revisitées.