… qui souhaitent l'échec du pays. Votre vision des choses est bien manichéenne.
Le Président de la République et vous-même n'aimez visiblement pas le Parlement, que vous voyez uniquement comme un gêneur, un contre-pouvoir inutile à l'exécutif, qui vous ferait perdre votre temps et qu'il faudrait mettre au pas. Vous dénigrez souvent l'attitude de l'opposition et en particulier celle des Républicains mais le Parlement, l'opposition – notamment Les Républicains – jouent un rôle crucial, quoi que vous en pensiez.
Avec mes 103 collègues, nous sommes tout à la fois des lanceurs d'alerte et des garde-fous. Voués à notre mandat, nous sommes systématiquement force de proposition sur bien des sujets et nous vous avons aidés à ne pas vous entêter et à reconnaître vos erreurs.
Ce fut le cas lorsque nous avons dénoncé votre trajectoire carbone affolante qui allait provoquer des hausses de taxes. Pendant deux débats budgétaires, pendant des centaines d'heures au Parlement, au cours de dizaines et de dizaines de séances de questions au Gouvernement, nous vous avons répété que c'était une folie et qu'il fallait y renoncer. Finalement, après vous être longtemps obstinés, face à la pression de la rue, vous avez fini, penauds, par nous suivre en abandonnant ces hausses de taxes sur les carburants et en gelant votre trajectoire carbone.