Ainsi, instruits de votre pratique du pouvoir comme de vos intentions en matière de réforme institutionnelle – avilir encore un peu plus le Parlement, brider le référendum d'initiative partagée, réduire les droits de l'opposition, c'est-à-dire la souveraineté nationale – nous ne saurions vous accorder notre confiance et venir ainsi à vous la corde au cou comme les bourgeois de Calais. Dans l'opposition, notre ministère – vous le considérerez, selon, modeste ou encombrant – est celui de la parole et nous n'entendons pas en céder un pouce.