Les chiffres parlent d'eux-mêmes : la pollution de l'air est à l'origine de 48 000 décès par an ; c'est la troisième cause de mortalité après l'alcoolisme et le tabagisme. La pollution de l'air extérieur représente, pour la collectivité, un coût annuel total de 100 milliards d'euros, dont une large part tient aux coûts de santé. Cette pollution provoque des allergies respiratoires liées aux pollens allergisants chez 30 % de la population adulte et 20 % des enfants. C'est un enjeu de santé publique majeur dont nous devons nous saisir collectivement.
Afin de répondre concrètement à ce fléau, l'article 27 tend à déployer dans les grandes villes des plans d'action de lutte contre la pollution de l'air, en vue d'améliorer le plus rapidement possible la qualité de l'air. Il vise également à abaisser de 250 000 à 100 000 habitants le seuil à partir duquel le plan d'action climat-air-énergie d'un établissement public de coopération intercommunale – EPCI – doit comporter un plan d'action contre la pollution de l'air. Ainsi, le nombre d'agglomérations concernées passerait de vingt-cinq à soixante et une.
Enfin, le plan d'action de lutte contre la pollution de l'air dépassera le périmètre des villes. Il était temps d'apporter une réponse concrète et de grande ampleur.