Je voudrais revenir sur l'accident de Millas. J'ai lu le rapport du Bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre. Par ailleurs, le procès n'a pas eu lieu. Je pense qu'il est très délicat d'affirmer ici, dans l'hémicycle, que c'est la prise de médicament qui a causé l'accident ; nous n'en avons absolument pas la preuve. On ne sait pas ce qui s'est passé, et il n'est pas possible de le dire ici, avant même que la justice ne l'ait déterminé. Il faut que le procès ait lieu ; il faut attendre la décision de justice. On ne peut pas affirmer de cette façon, dans cet hémicycle : « À mon avis, voilà ce qui s'est passé ».
Par ailleurs, j'ai effectivement demandé que les collectivités territoriales soient un peu plus responsabilisées afin qu'elles prennent en considération la dangerosité des passages à niveau, et je vais expliquer pourquoi. Il faut savoir que les aménageurs – c'est-à-dire la collectivité territoriale concernée – n'ont pas du tout tenu compte de l'avis de la SNCF lorsque le collège a été construit. Or cet avis était négatif car l'emplacement choisi pour le collège n'était pas pertinent : il imposait aux familles de quatre des cinq communes dans lesquelles l'établissement recrute ses élèves de franchir tous les jours le passage à niveau.
Il est temps que l'on intègre la dangerosité des passages à niveau dans la planification urbaine. Mais oui, chère collègue, je ne suis donc pas d'accord avec vous !