Le sujet est éminemment compliqué et sensible en Île-de-France, et je m'en suis souvent entretenue avec la présidente de la région. Un certain nombre d'élus d'Île-de-France ne sont pas d'accord avec ce calendrier. L'ouverture à la concurrence pour les opérateurs privés se déroule à présent tandis que celle des réseaux RATP attendra 2024. Nous avons souligné à maintes reprises le manque d'équité entre les différents opérateurs. Je laisse de côté le débat qui oppose le service public au service privé. Je l'ai dit avec une certaine passion tout à l'heure : les opérateurs publics travaillent aussi bien que les opérateurs privés, d'autant plus que les opérateurs sont encadrés par un contrat mis en oeuvre par Île-de-France Mobilités. La qualité du service n'est pas en cause, mais l'absence d'équité pose problème.
Je partage l'avis de ma collègue. Nous avions demandé à la présidente de la région Île-de-France de reporter l'ouverture à la concurrence pour garantir l'équité entre les différents opérateurs qui auraient ainsi été soumis au même calendrier. La région Île-de-France aurait pu alterner l'ouverture à la concurrence des réseaux privés et l'ouverture à la concurrence des réseaux d'opérateurs publics, ce qui nous semblait le plus pertinent. Ce ne fut pas son choix. En conséquence, je soutiendrai l'amendement qui a été déposé. Je sais que la présidente de la région Île-de-France n'y est pour rien, mais beaucoup d'élus ne comprennent pas que l'ouverture à la concurrence ne concerne qu'une partie des opérateurs et non l'ensemble, suivant un même calendrier.