Intervention de Jean-Paul Lecoq

Séance en hémicycle du vendredi 14 juin 2019 à 21h30
Mobilités — Après l'article 38

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

J'ai bien compris, madame la rapporteure, que vous n'aviez pas voté la concurrence libre et non faussée, parce que vous n'étiez pas là. Eh bien, moi, j'ai voté contre ! La question n'a pas été posée pour la première fois ici, mais dans mon bureau de vote, lors du vote sur le traité de Maastricht, qui a donné aux citoyens Français la possibilité de s'exprimer comme ils l'auront fait une nouvelle fois lors du vote sur le traité établissant une Constitution pour l'Europe. Figurez-vous qu'ils se sont prononcés majoritairement comme moi, c'est-à-dire contre, car ils ont mesuré les conséquences de leur vote, grâce aux explications données sur le terrain par les élus et les militants communistes. Ils ont mesuré le danger que cela aurait représenté pour eux, pour l'avenir de leur service public, l'avenir des entreprises publiques, de la RATP, de la SNCF.

Par la suite, mes voisins d'en face se sont arrangés pour fausser le vote du peuple et réintroduire dans les traités européens, alors même qu'il avait été rejeté par les Français, le principe d'une concurrence libre et non faussée. Aujourd'hui, nous portons le message des Français. La RATP appartient à notre patrimoine. Nous refusons de sacrifier ce service public sur l'autel de la concurrence libre et non faussée. Puisque notre Président de la République se targue d'un certain courage politique et prétend aller devant les autorités européennes pour leur expliquer les particularités de la France, qu'il y aille !

J'oserais presque dire que nous tenons là une exception culturelle, un joyau que nous devons préserver au sein de notre capitale pour qu'elle continue à jouer pleinement son rôle et à rayonner. Elle appartient à notre patrimoine, je le répète. D'ailleurs, nous devrions demander que la RATP et tous ces réseaux soient classés au patrimoine mondial de l'humanité. Vous devriez suspendre immédiatement nos travaux pour vous engager dans cette voie.

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