Que nous nous comprenions bien ! Je ne vous dis pas : « C'est la faute de l'Europe ! », parce que ce n'est pas dans la culture de ce gouvernement de se défausser sur l'Europe.
Madame Panot, ce n'est pas l'Europe qui a contraint l'État à signer un partenariat public-privé pour la réalisation du centre hospitalier sud francilien. C'est le résultat d'un choix et, comme vous le savez, il existe encore en France de nombreux hôpitaux publics. Les décisions qui sont prises ne sont pas toujours les plus heureuses. De toute façon, nous ne sommes pas ici pour débattre de l'hôpital sud francilien.
Depuis des décennies, l'exploitation des réseaux de bus est accordée, dans toutes les villes de France, après une mise en concurrence. Ce système fonctionne très bien, car il est stimulant.
Les équipes de la RATP, que je tiens de nouveau à saluer, ont pu le mesurer lorsqu'elles ont perdu l'appel d'offres du tramway de Manchester. Cette entreprise, dont je rappelle l'excellence, exploitait ce tramway à la satisfaction générale : il se trouve qu'elle a perdu l'appel d'offres contre un autre grand groupe français. L'appel d'offres était-il truqué ? Non. Simplement, le concurrent a fait une offre meilleure. Il arrive qu'on pense faire une très bonne offre et qu'un concurrent persuade la collectivité publique, qui continuera de définir le service, que son offre est meilleure encore. Le coup d'après, on a de meilleures idées et on gagne ! Cela marche comme ça !