En premier lieu, il serait intéressant d'avoir ici la position des autres acteurs concernés par l'interdiction publicitaire.
Quelle est aujourd'hui la position de l'édition littéraire sur l'ouverture des secteurs interdits ? Il y a une similitude entre les salles de cinéma et les librairies, les éditeurs de films et les éditeurs de livres. L'édition littéraire et l'édition cinématographique sont deux secteurs qui ont beaucoup de points communs, à la fois sur la profondeur des territoires et sur le mode de fonctionnement. Ce serait intéressant d'avoir une discussion avec les éditeurs littéraires.
Je précise que la publicité pour le cinéma à la télévision est déjà autorisée, notamment sur les chaînes de télévision qui font du cinéma. Dans les faits, cette faculté n'est pas utilisée.
Les craintes ne concernent pas la publicité sur une petite chaîne de télévision à un horaire tardif, mais l'accès aux grands médias. Cette crainte réside dans notre combat pour imposer la diversité. Le modèle français cinématographique est unique en Europe et unique au monde – nous venons de le voir au Festival de Cannes avec un palmarès dans lequel quasiment tous les films sont des coproductions françaises. Le modèle français du cinéma et sa réussite, c'est sa diversité. Nous sommes tout-à-fait d'accord pour envisager une expérimentation, mais en gardant toujours à l'esprit le fait que la diversité de la production, la diversité des salles de cinéma, est un bien très précieux qui fait le modèle français. Ne bouleversons pas tout, pour un secteur qui représente très peu.