Parmi les tenants du « pour », le message culturel est très important. Je partage complètement l'avis de Mme Kuster. Faire de la publicité pour un film, c'est faire de la publicité pour le cinéma. L'enjeu est réel, car le cinéma est aujourd'hui en concurrence avec les autres acteurs culturels. Il faut donc se poser la question du message que l'on entend faire passer.
Quant à la proposition de Mme Calvez sur l'instauration de tarifs spécifiques ou de quotas, c'est une solution qu'il conviendrait d'envisager si la règlementation devait évoluer. Néanmoins, se pose la question de la pérennité et de la faisabilité de tels dispositifs qui concerneraient des acteurs privés. Quelle serait la réaction d'un distributeur important qui voudrait acheter beaucoup de publicité et qui, au final, la paierait plus cher qu'un petit distributeur qui, lui, achèterait un volume moindre ?
Nous sommes tout à fait demandeurs de continuer à débattre de ces questions qui sont liées entre elles, afin de parvenir éventuellement à un accord, dans le respect de la diversité et de la pluralité des oeuvres, des salles et des diffuseurs. Si la publicité ciblée devient possible, et qu'elle permet, à l'avenir, de toucher un public très précis, alors notre position serait susceptible d'évoluer.