Je voudrais revenir sur quelques points qui ont été évoqués au cours de la discussion. Concernant le financement, comme vient de le dire M. le président, la majorité a clairement des exigences à géométrie variable. Les critiques en la matière sont malvenues car nous savons bien que les mesures proposées par le Gouvernement ne sont pas financées. Par ailleurs – M. de Courson y faisait référence –, la proposition que nous formulons pour rétablir le pouvoir d'achat de nos concitoyens a certes un coût, que nous avons estimé de manière sérieuse – il s'établit aux alentours de 10 milliards d'euros –, mais nous prévoyons par ailleurs une diminution de 20 milliards d'euros des dépenses publiques. Cela veut donc bien dire que notre proposition, contrairement aux mesures que vous prenez, est financée.
Et puis, monsieur Cazeneuve, excusez-moi de vous le dire, mais j'ai relu les débats : au moment où cette proposition de loi a été présentée par le président Woerth, vous avez systématiquement critiqué tous les articles. Or, quelques semaines plus tard, lorsque le Président de la République a proposé les mêmes choses, vous avez applaudi. Voilà, vous l'avouerez, un triple salto arrière ! Cela devrait vous inciter à un minimum de modestie. Vous êtes clairement dans une situation où, ce que vous avez critiqué, vous l'avez applaudi quelque temps plus tard, et cela tout simplement parce que la source du message n'était pas la même. Il faut quand même le faire !