Madame la rapporteure, je vous remercie pour votre travail, qui a le mérite de mettre l'accent sur un mode d'accueil qui est insuffisamment développé. Pour mémoire, le premier texte qui a formalisé l'accueil familial en France date de 1989. Or, trente après, ce mode d'accueil s'est peu développé, alors qu'il semble offrir un environnement sécurisant, familial et aimant à la personne âgée : celle-ci se sent moins perdue et est mieux accompagnée qu'elle ne le serait dans un établissement.
Ce mode d'accueil doit être pensé comme une alternative, à la fois à l'accueil en établissement et au maintien à domicile, mais je crois qu'il doit s'inscrire dans le cadre d'un véritable parcours de la personne âgée. Vous soulevez des points extrêmement importants, comme la revalorisation de la rémunération, le droit au répit – qui existe déjà, puisqu'une famille d'accueil peut demander à un établissement d'accueillir temporairement la personne qu'elle héberge à son domicile – ou la systématisation du salariat. Mais l'urgence, c'est de développer massivement l'accompagnement social.
Madame la rapporteure, votre texte a certes le mérite de pointer les difficultés qui s'opposent au développement de l'accueil familial, mais je crois qu'il faut adopter une approche beaucoup plus globale, qui prenne en compte l'ensemble du parcours de la personne. Faisons des EHPAD de véritables plateformes, dans lesquelles on trouvera tous les modes d'accueil possibles, en fonction des besoins de la personne. Il faut pouvoir proposer des solutions différenciées en fonction de l'âge de la personne, de son état de santé et de la nécessité, ou non, qu'elle bénéficie de l'aide d'une tierce personne.
J'espère que ce texte sera discuté dans l'hémicycle, car il est important de parler de ce mode d'accueil.