L'étude la plus récente dont nous disposons sur la libéralisation du marché de la pièce détachée fait état d'une économie réalisée de 5,80 euros, alors que le coût annuel moyen des pièces détachées sur un véhicule est d'environ 790 euros. On voit bien que l'intérêt est pour les assureurs, qui paient les pièces détachées nécessaires après des accidents.
J'adhère au discours du Premier ministre lorsqu'il insiste sur la nécessité de s'engager dans la transition écologique et de tout faire pour laisser une planète vivable pour les générations à venir. Construire des pièces et ne pas les recycler est une aberration. Aujourd'hui, déjà, en France, ce sont les sous-traitants de rang 1 et de rang 2 qui fabriquent ces pièces. Dès lors, libéraliser, c'est permettre à d'autres entreprises, ailleurs, d'en fabriquer.
Dans la précédente législature, j'ai été responsable du projet de loi relatif à la consommation pour mon groupe. Le couteau Laguiole, qui n'était pas protégé, a été copié au-delà de nos frontières, puis renvoyé en France. Si cet objet n'est pas lourd – quoique plusieurs millions d'exemplaires commencent à peser – , pour les pièces détachées des véhicules, le risque est bien plus grand.