De toute manière, sur les questions portuaires, il faut savoir qu'au Havre, nous avons tendance à défendre tous ensemble notre port et ce, depuis des décennies.
Madame la ministre, je ne comprends pas pourquoi vous nous demandez une habilitation à légiférer par ordonnance.
Je le dis comme Agnès Firmin Le Bodo, bien que je n'en tire pas les mêmes conclusions : la réussite du partenariat, ou de la fusion, est un enjeu national. Nous avons soutenu HAROPA à ses débuts ; nous sommes maintenant attentifs à la forme que va prendre le nouvel établissement, à sa dynamique et au rôle que chacun va y jouer, à Paris comme à Rouen et au Havre. Je l'ai dit à Mme Rivoallon, puisque vous l'avez citée, dans le cadre de la concertation : il faut agir avec prudence. Nous avons encore besoin de nous parler. Jusqu'à présent, le processus se déroule de manière très correcte ; je crains qu'on ne le brusque en allant trop vite.
Vous le savez, notre pays souffre d'une quasi-allergie aux ordonnances depuis la loi travail. Peut-être n'est-il pas indispensable d'en passer par cette voie ; peut-être peut-on réserver un moment du calendrier parlementaire à l'enjeu national que constitue l'évolution de nos ports.
Cet enjeu avait d'ailleurs suscité deux grands projets, l'un concernant Le Havre, l'autre, Marseille. C'est du premier que nous discutons, peut-être parce qu'il est plus avancé.