Je tiens tout d'abord à vous remercier, monsieur le Premier président, de votre présence pour cette deuxième édition du printemps de l'évaluation, que le président de l'Assemblée nationale évoquait d'ailleurs juste avant votre intervention.
Je profite de l'occasion pour remercier également l'ensemble des rapporteurs spéciaux et des rapporteurs pour avis de la qualité de leurs rapports, qui se sont, je crois – même si je n'ai pas à en juger – , améliorés par rapport à l'année dernière. Nous sommes donc en voie d'amélioration, conformément à ce que nous souhaitons tous.
Je laisserai de côté les crédits de 2018, dont nous parlerons mercredi, pour me concentrer sur les conditions dans lesquelles s'est déroulé le « Printemps de l'évaluation » et sur son objectif. En la matière, l'Assemblée nationale – je parle sous le contrôle de son président – nourrit une ambition – je vous reprends ce mot, monsieur le Premier président : mieux évaluer, c'est-à-dire mieux mesurer le rapport coût-efficacité des politiques publiques.
Cela vaut que l'on appartienne à l'opposition ou à la majorité. Certes, notre institution n'est pas politiquement neutre : chacun de nous a évidemment des engagements personnels. Mais nous pouvons, à un moment donné, tenter d'objectiver autant que possible la qualité d'une politique publique au regard de son coût et de ses objectifs initiaux, sans tomber dans la contemplation pour la majorité ni dans la caricature pour l'opposition. Nous devons pouvoir y parvenir s'agissant de différentes politiques ; nous tentons de le faire ; j'espère que nous y réussirons.
Voilà en tout cas notre ambition : une Assemblée nationale au coeur de l'évaluation des politiques publiques.
Le « Printemps de l'évaluation » a plutôt bien fonctionné en ce qui concerne les commissions d'évaluation des politiques publiques. Pour nous en tenir à l'aspect quantitatif, nous nous sommes réunis 36 heures et 35 minutes, contre 34 heures et 30 minutes l'année dernière. Ce n'est naturellement pas un gage de qualité.