en comparant notre système fiscal à d'autres très différents : y a-t-il des trous dans la raquette ? Il s'agit de s'extraire du système fiscal lui-même pour privilégier tel ou tel type de politique.
Enfin, quand Mmes Motin et Petit soulèvent le problème de l'absentéisme dans la fonction publique, on est au coeur de sujets de ressources humaines qui ne sont pas traités faute de direction des ressources humaines au niveau de l'État.
Il ne saurait y avoir de no man's land budgétaire, et que l'on ne nous allègue pas que les documents nécessaires n'existent pas : s'ils n'existent pas, c'est que la gestion n'est pas optimisée – je songe à nouveau au cas de l'absentéisme au sein de la fonction publique.
Nous devrons sans doute un jour ou l'autre faire ce que l'on a coutume de refuser quand on est au gouvernement et de défendre quand on fait partie de l'opposition : la fusion entre le projet de loi de financement de la sécurité sociale – au moins sa première partie, consacrée aux recettes – et le projet de loi de finances. Après tout, le contribuable est le même, les chiffres figurent souvent sur la même feuille de paie – ils y figurent de plus en plus, d'ailleurs. Bref, il convient de ne pas opérer de séparation.
L'exercice auquel nous nous livrons doit être compris comme une véritable revue de dépenses publiques. Nous n'en sommes qu'au début. Nous allons publier un rapport annuel qui synthétisera ce qui se sera dit ces semaines-ci – un rapport de l'Assemblée nationale sur l'évaluation des politiques publiques, pour marquer l'étape avant de tenter d'améliorer les choses.
Je considère pour ma part que le Gouvernement a mis au second plan l'impératif d'équilibre de nos finances publiques. L'opposition que je représente le regrette vivement. Mais nous devons évidemment continuer de nous conformer à l'impératif d'évaluation des politiques publiques et développer la démarche au cours des années qui viennent.