Intervention de Guillaume Vuilletet

Réunion du mercredi 12 juin 2019 à 9h05
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Vuilletet :

Personne ne contestera ici à Éric Ciotti son implication et son expertise sur les problèmes de sécurité, ce qui ne vaut pas forcément approbation de toutes les options qu'il propose. Mais force est de reconnaître le sérieux de son travail. La proposition de loi nous offre l'occasion de saluer nos forces de sécurité, de manière générale, dans un moment très sensible, la période étant particulièrement tendue depuis 2015. Les forces de sécurité qui assurent le secours et la sûreté de nos concitoyens sont toutes concernées – pensons au récent sacrifice des sauveteurs en mer.

Cela étant, Philippe Gosselin a rappelé avec une sorte de fatalisme lucide l'exercice auquel nous avons affaire. Paradoxalement, je verrais plutôt cette proposition de loi comme une forme de reconnaissance du travail fait par le Gouvernement, dans la mesure où elle prend en compte sa volonté de mener une concertation avec les forces de police et l'ensemble des acteurs de la sécurité, pour réussir à bâtir à long terme une politique de sécurité. Pour la première fois depuis fort longtemps, nous assistons à un redressement tant sur le plan du budget que sur celui des effectifs et des moyens, même si je vois bien la subtile façon que vous avez de dire que cela ne date que de 2012, alors que cela fait plus longtemps que nos forces de sécurité sont globalement délaissées.

Le débat mérite d'être mené : c'est pour cela que nous ne voterons pas les amendements de suppression. Sur le reste, je vois bien que notre collègue Éric Ciotti a aussi repris des thèmes sur lesquels il travaille depuis longtemps, afin de développer des mesures auxquelles il tient. Je ne suis pas sûr que nous y tenions tous ; au contraire, nous sommes assez critiques. Pour ne prendre qu'un seul exemple, les peines complémentaires pour les étrangers qui commettent des délits sont aussi des peines collectives qui touchent éventuellement leur famille. C'est pourquoi ce point doit être rédigé de façon beaucoup plus circonstanciée. Je crois que ce débat trouvera sa place dans la loi de programmation qui arrivera bien vite.

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