Votre intervention est très intéressante, madame Louis, et j'en partage certains aspects, mais pas tous.
Vous avez raison de souligner qu'il faut que toute peine soit exécutée, et d'une manière prompte et certaine – Beccaria y insistait déjà dans son traité de droit pénal. Nous sommes confrontés à un problème dans ce domaine et la loi sur la justice ne l'a absolument pas réglé. Ce texte s'est, en effet, inscrit dans une totale continuité avec la loi pénitentiaire que la majorité à laquelle j'appartenais à l'époque a défendue : j'ai été le seul membre de mon groupe à ne pas la voter. Guillaume Larrivé n'était pas encore député, et je l'exonère donc : je suis persuadé que, s'il l'avait été, il aurait naturellement été sur la même ligne que moi (Sourires.), puisqu'il s'opposait au projet du ministère de la Justice depuis le cabinet du ministre de l'Intérieur.