Pardon de faire une incise, mais je voudrais répondre à Jean-Michel Fauvergue. Ce qu'il a dit est exact : il y a des policiers et des gendarmes qui ne figurent pas dans des procédures mais qui sont attaqués. C'est extrêmement regrettable et il faut trouver les moyens de mieux les protéger. Mais ce n'est pas une raison pour rejeter l'anonymisation de ceux qui sont impliqués dans des procédures : c'est encore un argument totalement inopérant, je le dis avec tout le respect que l'on doit à un collègue député et à un ancien policier.
Je ne comprends pas cette posture. Il y a des cas, en effet, où les policiers et les gendarmes n'étaient pas cités dans des procédures, mais là n'est pas la question. On vous dit que tous ceux qui apparaissent dans des procédures, même des agents de premier niveau dans la chaîne hiérarchique, doivent faire l'objet de cette protection. Je voudrais vraiment qu'il y ait une convergence de vues d'ici à nos débats dans l'hémicycle. Éric Ciotti et moi-même allons aussi en parler au ministre de l'Intérieur et au secrétaire d'État. Nous vous soumettons un véhicule législatif : prenez-le et avançons ensemble, dans l'intérêt général. Il n'y a aucun argument, ni juridique ni pratique, qui s'oppose à une protection supplémentaire pour les policiers et les gendarmes.