Intervention de Bruno Sido

Réunion du jeudi 16 mai 2019 à 10h00
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Bruno Sido, sénateur :

– J'ai deux questions à vous poser. Vous pourrez répondre à l'une, et probablement pas à l'autre.

La sûreté nucléaire intéresse naturellement le milieu médical, le milieu de l'énergie, le milieu de la recherche, mais aussi certaines administrations. Des représentants du CEA m'ont alerté sur un point important. Comme à tous les acteurs du nucléaire, on leur demande toujours plus de sûreté, et c'est bien normal. Mais si EDF peut financer cette demande récurrente par son budget, l'augmentation du tarif de l'électricité, etc., si le milieu médical peut suivre vos recommandations en demandant, par exemple, des financements de la sécurité sociale, tel n'est pas le cas du CEA, dont le budget est décidé par l'État. On ne peut demander tout et son contraire à une administration : faire toujours plus de dépenses pour la sûreté, ce qui est bien normal, et ne pas lui allouer les budgets nécessaires pour assumer ses responsabilités. Comment est-il possible de corriger cette situation ?

Par ailleurs, je suis membre de la commission du Sénat compétente sur les questions de défense. Ma deuxième interrogation ayant trait à cette compétence, peut-être ne pourrez-vous pas y répondre. L'ASN s'occupe de tout le domaine civil, pas du domaine militaire. Néanmoins, les militaires utilisent beaucoup de matériels nucléaires. Récemment, j'étais sur un porte-avions, où vivent plus de 2 000 personnes, sur une centrale nucléaire. Il en va de même pour les sous-marins nucléaires d'attaque (SNA) et lanceurs d'engins (SNLE), qui portent en plus des missiles nucléaires. Il existe une ASN militaire, mais est-ce que l'ASN civile a un regard sur cette question ? Dès qu'on parle de questions militaires, on se heurte immédiatement au secret défense. Qu'en est-il exactement ? En Côte d'Or, au sud de la Haute Marne, se trouve un site très important, où sont construites les bombes atomiques, et la société civile est très préoccupée par ces questions.

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