Arrêtons de croire que la qualité d'un service public se mesure au nombre de fonctionnaires. Sinon nous serions probablement champions du monde !
Nous proposons non pas de sacrifier les services publics, mais de les rationaliser, d'économiser sur certaines dépenses publiques, notamment en s'engageant dans une vraie simplification administrative et en supprimant les doublons. Cette réforme de la fonction publique, nous l'attendons. Elle doit aussi comporter une réflexion sur la vache sacrée des 35 heures. La France est le pays de l'OCDE où la quantité de travail par habitant est la plus faible, notamment en raison des 35 heures. Notre proposition est simple : donner plus de souplesse, notamment par le biais des heures supplémentaires – tous les salariés qui travailleront plus gagneront plus.
Dans la sphère publique, cette mesure produira un État plus léger, à l'exception du domaine régalien, qu'il faut renforcer, et de la santé, qu'il faut sanctuariser. Une moitié des économies ainsi réalisées serviront à des revalorisations salariales et des primes au mérite.
Sans baisse sérieuse de la dépense publique, sans diminution du coût du fonctionnement de l'État, il est évident que les baisses d'impôts ne pourront pas être durables. Jusqu'ici, le Gouvernement, plutôt que de s'attaquer à la réforme de l'État et à la baisse de la dépense publique, se raccroche à des bricolages successifs pour essayer vainement de conserver le contrôle des événements et de ne pas creuser davantage le déficit public. Il cherche des artifices plutôt que de baisser la dépense publique, multipliant les déclarations contradictoires, notamment sur les objectifs de baisse du nombre de fonctionnaires.