Pour l'impôt par exemple, c'est l'Europe. Nous ne contraindrons pas les puissances financières en nous refermant sur les États. C'est la raison pour laquelle, pour taxer les GAFA – Google, Apple, Facebook et Amazon – , il nous faut un impôt européen. Pour la police, l'échelon adapté est celui de l'État – on n'a jamais fait mieux. L'école, quant à elle, doit être prise en charge par les collectivités territoriales : c'est au plus près que nous devons donner une réponse aux familles et aux enfants et porter une véritable politique publique de l'éducation nationale.
Deuxièmement, la fonction publique doit pouvoir muter – le cas échéant, en imposant à ses cocontractants une modification unilatérale de ses contrats. Elle doit pouvoir évoluer d'une part pour que ses agents ne désespèrent pas face au manque de résultats de leur action, d'autre part pour rester pertinente et inscrire son action à l'échelle qui a été définie. Les travaux de M. Thiriez sur la haute fonction publique montrent qu'aucune des catégories de la fonction publique ne sera exempte de cette mutation profonde.
Troisièmement, il faut réinvestir, comme nous le faisons dans l'école. Les classes dédoublées en sont un premier exemple. Les classes à vingt-quatre, pour les maternelles, le CP et le CE1 en sont une autre illustration. La police de sécurité du quotidien, grâce à des embauches de 10 000 personnes, va retrouver le même nombre d'agents présents sur le terrain qu'en 2007. Nous réinvestissons également dans les hôpitaux, là où beaucoup d'autres ont retiré des moyens et des compétences.
Monsieur Coquerel, l'intérêt général a toujours été, et demeure, au coeur de la fonction publique.