Le projet de loi vise aussi à développer des solutions alternatives à la voiture individuelle via la promotion du co-voiturage, le transport à la demande, l'expérimentation des navettes autonomes ou encore les mobilités actives à travers, notamment, un ambitieux plan vélo, pour lequel 350 millions d'euros ont été programmés.
Le projet de loi entend aussi répondre à la nécessité de rendre durables les énergies utilisées pour alimenter nos véhicules, encore trop souvent indispensables en zone rurale. Ont ainsi été décidés la fin des véhicules à énergie fossile d'ici à 2040 et l'engagement de la neutralité carbone dans le secteur des transports terrestres à l'horizon 2050.
Je tiens, à cette occasion, à saluer l'adoption de l'amendement de mon collègue Bruno Duvergé, qui précise que la décarbonation du secteur des transports doit s'entendre comme le cycle carbone de l'énergie utilisée. Cela nous permet d'inclure, en complément des véhicules électriques, ceux qui circulent avec des carburants à bilan carbone neutre ou 100 % bio sourcés, à savoir les carburants de synthèse, l'hydrogène vert ou le biogaz, donc d'utiliser l'ensemble des moyens disponibles pour atteindre nos objectifs.
Concernant les zones urbaines, la loi d'orientation des mobilités permettra de créer des zones à faibles émissions pour un air plus respirable dans les agglomérations ; de prendre davantage en compte les nuisances sonores ; d'installer un cadre clair pour les engins de déplacement personnels, en réponse aux attentes des maires qui font face, parfois, à une cohabitation difficile entre les piétons et ces nouvelles mobilités ; de renforcer, enfin, la sécurité dans les transports.
Sur ce dernier point, je me réjouis de l'adoption d'amendements issus du rapport que j'ai rédigé avec mon collègue Michel Vialay sur l'application de la loi du 22 mars 2016 : je pense notamment au bilan annuel des atteintes à caractère sexiste dans les transports, qui devra être établi et rendu public par les exploitants de service de transport, ou encore à la pérennisation des arrêts à la demande.
Le projet de loi comporte de nombreuses autres mesures positives. Je pense notamment à celles qui permettent aux personnes handicapées et à mobilité réduite d'accéder plus facilement aux transports, ou encore à celles qui érigent la mobilité domicile-travail comme thème de négociation obligatoire dans les entreprises, de façon que celles-ci s'engagent à faciliter les trajets de leurs salariés et à les rendre plus durables, notamment par la mise en oeuvre du forfait mobilités.
Enfin, s'agissant du transport de marchandises, notre groupe s'est particulièrement mobilisé pour défendre un rééquilibrage au profit de ces modes de transport moins polluants que sont le ferroviaire et le fluvial. Nous ne pouvons donc que nous réjouir des investissements qui leur seront consacrés durant le quinquennat.
C'est avec ces objectifs de sortie de la dépendance à la voiture individuelle, de développement de nouvelles solutions de mobilité et de la transition écologique que le projet de loi d'orientation ambitionne d'améliorer nos mobilités du quotidien et de révolutionner celles de demain.