Le numérique est notre nouvelle grammaire. Ceux qui en sont éloignés se retrouvent parfois dans la marge, et souvent loin du monde. Le numérique a le pouvoir de rapprocher tout ce qui est loin : c'est aujourd'hui l'une des conditions essentielles d'accès à l'emploi, à l'éducation, à la culture, au télétravail et à la télémédecine. Nous observons depuis quelques années une fracture territoriale d'un nouveau genre : quand les habitants des grandes métropoles militent pour le droit à la déconnexion, ceux des territoires ruraux appellent légitimement à plus et mieux de connexion.
Nous avons là, mes chers collègues, un rôle majeur à jouer. L'occasion nous est donnée aujourd'hui de faire de la politique avec un grand P – je parle de celle qui trace des perspectives d'avenir, qui apporte un mieux mesurable et qui rétablit l'égalité. La technologie n'est pas seulement un effet de mode : elle est surtout un puissant facteur de bouleversement politique, et l'émancipation de nos concitoyens en dépend. Partout, tout le temps, en quelques clics, l'accès à l'information et à la communication doit être fluide et constant. C'est l'expression de la liberté.
Le Gouvernement a eu raison de s'engager pleinement, conformément aux promesses du Président de la République, dans une réduction énergique et déterminée de la fracture numérique. C'est même, très clairement, l'une des priorités de ce quinquennat. Dès janvier 2018, un accord historique a été signé avec les quatre principaux opérateurs autour d'un plan « France très haut débit », …