Rappelons brièvement la politique menée par ce Gouvernement. Dès son arrivée, il a pris des mesures qui ont privé l'État de recettes, qu'il s'agisse de la suppression de l'ISF ou de l'institution de la flat tax. En deux mots, vous incitez le monde de la finance à acheter autant d'actions qu'il le souhaite, puisqu'elles n'entreront pas dans le patrimoine soumis à l'impôt, et que les revenus qu'elles produiront seront imposés à un taux moindre que celui de la première tranche pour les revenus du travail.
Et que dire de la réduction de la taxe d'habitation ! Quand on se prive d'autant de recettes, il faut prendre des mesures d'économies. Vous avez donc décidé de supprimer les contrats aidés, ce qui a fait beaucoup de mal dans les territoires. Vous avez baissé les aides personnalisées au logement et désindexé nombre de prestations. Ces mesures ne suffisant pas, vous êtes partis en quête de nouvelles recettes, douloureuses pour nos retraités : la hausse de la CSG et de la fiscalité écologique, sans vous préoccuper des conséquences de l'augmentation du prix de l'essence pour les personnes contraintes d'emprunter leur voiture.
Finalement, vous n'avez fait que rectifier le tir mais il aura fallu l'action des gilets jaunes pour prendre conscience que vous aviez totalement déséquilibré le système fiscal et le système social.
Vous avez pris quelques mesures fin 2018, puis d'autres à la suite du grand débat.
La proposition de loi de nos collègues de droite est singulière en ce qu'elle propose des dispositions généralement classées à gauche. Nous sommes bien évidemment d'accord pour redonner du pouvoir d'achat aux plus modestes. Nous soutiendrons également les propositions du groupe GDR en faveur d'un impôt sur le revenu plus progressif et plus juste. Nous y reviendrons.