Après avoir entendu Mme la secrétaire d'État et M. Cazeneuve, j'aimerais rappeler quatre critères indiscutables permettant une évaluation objective de notre situation économique.
Le premier critère est l'évolution des dépenses publiques pendant les deux premières années du quinquennat. Ces dépenses ont augmenté de 55 milliards d'euros, alors que le Président de la République s'était très clairement engagé à les diminuer. Vous pouvez donc faire les présentations que vous voulez : la réalité, c'est que les dépenses publiques ont augmenté de 55 milliards d'euros.
Quant à la dette, elle a augmenté de 163 milliards d'euros pendant les deux premières années du quinquennat. Ce n'est pas rien !
Pour la première fois, madame la secrétaire d'État, le taux de prélèvements obligatoires a passé la barre des 45 %.
J'en viens à la balance commerciale, qui permet de mesurer objectivement la compétitivité de nos entreprises par rapport à celles de nos voisins. Lorsque vous êtes arrivés au pouvoir, notre balance commerciale était déficitaire de 45 milliards d'euros. Ce déficit atteint aujourd'hui 60 milliards d'euros : vous l'avez donc alourdi de 15 milliards.
Vous pouvez donc jouer au bonneteau comme vous le voulez, mais l'augmentation de la dépense publique, de la dette, des prélèvements obligatoires et l'aggravation du déficit de la balance commerciale sont incontestables. Voilà la situation économique dans laquelle nous nous trouvons, deux ans après votre arrivée au pouvoir.