Emmanuel Macron avait en effet décidé d'augmenter la CSG des retraités de 1,7 point pour permettre la baisse des cotisations sociales des salariés, opérant ainsi un transfert de pouvoir d'achat des retraités vers les actifs. Par ce choix injuste, il a donc opposé les générations et nous ne pouvons accepter cet acharnement envers les retraités. C'est une question de dignité, car les retraités méritent ces pensions après avoir travaillé.
Leur pouvoir d'achat a donc été lourdement amputé par l'application de cette décision. Après une crise politique et sociale inédite, après le ras-le-bol fiscal manifesté par nos concitoyens, votre gouvernement a opéré un revirement en décidant une baisse partielle au bénéfice de seulement 5 millions de retraités. Certains ont ainsi été remboursés de façon rétroactive à hauteur de 150 euros en mai, à quelques jours des européennes – c'est naturellement un pur hasard – , et cela a permis de leur rendre un peu de pouvoir d'achat après leur avoir ponctionné près de 8 milliards d'euros sur deux ans, en raison notamment de la désindexation des pensions cumulée à la hausse de CSG.
Cette baisse aurait dû concerner tous les retraités, et c'est tout l'enjeu de cet article 3. Aujourd'hui, 30 % des retraités continuent de supporter cette hausse de CSG. Vous avez fait le choix d'un seuil de 2000 euros, mais lorsqu'on perçoit 2000 euros de pension, on n'est pas riche ! Il y a aussi une inégalité territoriale : pour les retraités qui vivent dans des zones de vie chère comme la Haute-Savoie, le reste à vivre est naturellement moins important que dans d'autres territoires.