Avant de commencer cette audition, je voudrais dire quelques mots. Mon général, cela fait maintenant cinq ans que vous occupez les fonctions de chef d'état-major de l'armée de terre. Je siégeais déjà dans cette commission à votre arrivée, je m'en souviens. Je vois d'ailleurs d'autres « anciens », ici. Durant ces cinq ans, aussi bien sous la précédente législature que sous l'actuelle, nous avons toujours eu plaisir à échanger avec vous de manière franche, amicale, constructive et directe. Vous avez fait beaucoup pour nous transmettre, avec pédagogie, votre philosophie de l'armée de terre. Je dis cela parce que vous quitterez vos fonctions à la fin du mois de juillet de cette année. (Exclamations attristées sur tous les bancs.) Il s'agit probablement de votre dernière audition devant cette commission, à moins qu'un événement extraordinaire ne nous amène à vous entendre d'ici la fin du mois de juillet, une hypothèse que je ne peux raisonnablement considérer avec envie, même si elle nous donnerait le plaisir de vous revoir. Mon général, je me fais le porte-parole de mes collègues : c'est avec beaucoup de tristesse que nous allons vous voir partir. Vous avez atteint la limite d'âge, me dîtes-vous, et pourtant, vous êtes bien jeune ! Mais ce sont les règles dans nos armées… Merci pour tout ce que vous avez fait pour l'armée de terre et pour avoir tant contribué à une meilleure compréhension entre les armées et le Parlement. De tous : un grand merci !