Mon amendement concerne la fermeture des centrales à charbon. Il en reste quatre en France, dont la fermeture d'ici 2022 a été actée dans la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), confirmée et reprise par le Président de la République.
Ces centrales rejettent dans l'atmosphère 10 millions de tonnes de CO2, soit l'équivalent des émissions de 4 millions de voitures. Les fermer constitue à la fois un message important envoyé à la communauté internationale et une action forte, témoignant du respect de nos engagements.
Il me semble que nous sommes tous d'accord sur l'accompagnement des salariés, tant ceux directement employés dans ces centrales que ceux des sous-traitants et de l'écosystème économique qui s'est développé tout autour. Cet accompagnement des salariés et des entreprises vers une reconversion sera d'ailleurs renforcé dans la loi.
L'amendement définit par ailleurs des exigences complémentaires, pour que cette fermeture devienne une réalité. Par exemple, il ne faudrait pas que des projets de centrales à bi-combustion, charbon et biomasse, soient poursuivis. Quand j'étais encore directeur à l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), je m'étais penché sur de tels projets. Il peut sembler intéressant de substituer la biomasse au charbon dans une proportion de 80 %. Mais cela a-t-il un sens, aujourd'hui en France, de brûler de la biomasse pour produire uniquement de l'électricité, comme le fait la centrale de Cordemais ?
En résumé, mon amendement vise à garantir la fermeture des quatre centrales à charbon, tout en insistant sur le nécessaire accompagnement des salariés.