Je vais un peu déborder du projet de loi, mais, comme je ne vais pas parler des barrages hydroélectriques, n'ayez pas d'inquiétude : nous n'aurons aucun risque d'avoir les pieds mouillés ! (Sourires.) Monsieur le ministre, j'aimerais en effet évoquer trois points qui me paraissent essentiels et sur lesquels nous attendons des éclairages de la part du Gouvernement.
Premièrement, en ce qui concerne la rénovation énergétique des bâtiments, les aides sont complexes à comprendre pour les citoyens, comme cela a été rappelé dans le Grand débat national : certificats d'économie d'énergie (CEE), crédits d'impôt pour la transition énergétique (CITE), aides de l'Agence nationale de l'habitat (ANAH)… Il est difficile de choisir l'entrepreneur en qui avoir confiance et de nombreuses arnaques sont constatées. On peut citer les combles à un euro, par exemple. À quand un guichet unique, une revue complète de tous les dispositifs visant à simplifier, des labels de qualité et une meilleure lutte contre la fraude ?
Deuxièmement, l'ARENH s'arrête en 2025. Le Président de la République a annoncé, lors de la présentation de la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), qu'une réflexion avait débuté pour l'après-2025. Quand aurons-nous des informations sur ce sujet ? Car nous devons dès maintenant agir pour disposer durablement, en France, d'une concurrence saine et sérieuse, un coût de l'électricité qui soit le plus bas possible pour nos concitoyens et une couverture des coûts du nucléaire. Pour cela, nous avons besoin de savoir ce qu'il va se passer à l'avenir.
Enfin, évoquons l'autoconsommation. C'est un levier extrêmement intelligent à activer pour pousser les énergies renouvelables dans notre pays. Avez-vous des chiffres sur l'application de la loi du 24 février 2017 et des dispositions existantes ? La Commission de régulation de l'énergie (CRE) a publié début 2018 des recommandations à ce sujet. Le Gouvernement travaille-t-il sur des dispositions à ce sujet et dans quel calendrier ?