J'exprimerai d'abord un regret sur l'irrecevabilité des amendements que M. Jean-Marie Sermier et moi-même, notamment, avions déposé sur l'hydroélectricité, première source d'énergie propre dans notre pays, à l'heure actuelle. Certes, j'ai entendu, Monsieur le ministre, que vous alliez nous éclairer en séance publique sur la position du Gouvernement en la matière. Le Premier ministre a fait également allusion à ce sujet dans son discours de politique générale. Comme l'a fait observer Mme Batho, la mobilisation des parlementaires n'y est pas pour rien. Mais il faut mentionner aussi celle des comités de bassin et, plus particulièrement, du comité de bassin Rhône-Méditerranée, qui représente, à lui seul, 65 % de l'hydroélectricité française.
S'agissant du Haut Conseil pour le climat, je regrette qu'on ne parle pas plutôt du Haut Conseil du climat et de la qualité de l'air. Je serai donc heureux que, dans l'hémicycle, vos propos nous rassurent sur le fait que, dans son rapport annuel, un jugement sera émis tant sur toutes les orientations et décisions publiques concernant les gaz à effet de serre que sur la qualité de l'air. Par le passé, en effet, on a pu prendre des décisions publiques favorables à la qualité de l'air et mauvaises pour le climat, ou l'inverse. Il me semble donc important de prévoir davantage de cohérence en la matière.
Enfin, je défendrai dans l'hémicycle l'idée que l'on doit pouvoir stimuler les décisions sur les zones couvertes par des plans de protection de l'atmosphère (PPA), où les enjeux de la qualité de l'air et du climat y revêtent une importance particulière.