Ayant promu le thème de l'urgence écologique, notamment lors des élections européennes, je pourrais voir dans ces amendements, ainsi que dans le fait que le Premier ministre a repris le thème, une consécration, une victoire politique et culturelle. Le problème est que, depuis des années, dans le domaine de l'écologie, les mots sont repris mais les actes et les décisions ne suivent pas. L'expression « développement durable » a été reprise, de même que l'expression « transition énergétique », et aujourd'hui les mots « urgence écologique » – mais dans une disposition législative dont je veux dire qu'elle n'a pas de portée autre que symbolique. En effet, ces amendements visent à modifier le texte de l'article L. 100-4 du code de l'énergie, lequel énumère un certain nombre d'objectifs de la politique énergétique nationale. Or, en général, de tels objectifs ne sont pas atteints.
Je voterai ces amendements, mais il faut qu'ils aient des conséquences sur la suite de la discussion. En effet, si l'on écrit dans l'article 1er que l'on entend se mobiliser pour l'urgence écologique et climatique mais que, dans les suivants, notamment en ce qui concerne les gaz à effet de serre, on n'est pas dans les clous du rapport du GIEC, cela veut dire qu'il s'agit simplement d'une posture politicienne.