L'année 2019 est la première année d'exécution du plan de transformation de l'audiovisuel public tel qu'envisagé par le Gouvernement, qui impose aux sociétés de ce secteur de s'inscrire dans une trajectoire d'économies à hauteur de 190 millions d'euros entre 2018 et 2022, dont 160 millions au titre de France Télévisions et 20 millions au titre de Radio France.
La note d'exécution budgétaire 2018 relative au compte de concours financiers Avances à l'audiovisuel public en est une parfaite illustration. Alors qu'entre 2015 et 2017, sous la précédente législature, ces dotations ont toutes augmenté, elles sont en baisse depuis l'arrivée de la majorité actuelle. La dotation de Radio France, par exemple, a chuté de près de 18 millions d'euros entre 2017 et 2019, soit une baisse de 3 %. Ce coup de rabot a été accentué par les dernières annonces de Sibyle Veil et par son plan Radio France 2022 : ce ne sont pas 20 mais 60 millions qui devront finalement être trouvés en trois ans, dont 25 millions sur la masse salariale. Jamais la radio de service public n'a été aussi malmenée. Derrière ces chiffres, la perspective d'un plan de départs massif est dans tous les esprits. Pourtant, grâce aux efforts déjà réalisés, Radio France devrait atteindre l'équilibre cette année. France Inter est devenue la première radio de France. La question du groupe Socialistes et apparentés est donc la suivante : jusqu'à quel niveau poursuivrez-vous cette politique de coupes budgétaires sans nuire à la qualité de l'offre de Radio France, pourtant unanimement reconnue et saluée, comme en témoignent les audiences obtenues ?