Entre les amendements qui veulent aller plus loin et ceux qui voudraient aller moins vite, il me semble que nous devons conserver la trajectoire prévue. Comme disait un ancien Premier ministre, la route est droite, mais la pente est forte… Quant aux objectifs intermédiaires, ils risquent de rigidifier le processus, sans apporter grand-chose. Ce qui compte, c'est l'objectif, la trajectoire qui y mène et les moyens mobilisés à cette fin.
Les chiffres inscrits dans la loi ne servent pas à faire de l'affichage. Vous savez sans doute que des personnes n'hésiteront pas à attaquer l'État au prétexte que les objectifs qu'il s'était fixés ne sont pas atteints et qu'il n'a pas mis suffisamment de moyens pour ce faire. Cette façon de concevoir l'action politique ne me semble pas bonne : ce n'est pas dans les tribunaux que l'on réduira les émissions de gaz à effet de serre. Mais le législateur doit avoir conscience qu'il prête le flanc à ce type d'attaques en multipliant des objectifs chiffrés ambitieux alors que le but est de définir des trajectoires. Avis défavorable.