Ces amendements d'appel n'ont pas leur place dans la loi. Le projet de loi prévoit des outils concrets. Il n'est pas là pour l'affichage, pour servir de petit livre avant les élections ou de tract électoral. À côté de la loi, je le répète, il y a la déclinaison concrète des objectifs dans la programmation pluriannuelle de l'énergie, avec un chiffrage systématique de ce que cela suppose en termes de soutien public.
Concernant les énergies marines et le biogaz, Monsieur Orphelin, je l'ai déjà dit et je le redis, nous étions prêts à réajuster la programmation pluriannuelle de l'énergie. Les discussions se poursuivent avec la filière biogaz sur la réduction des coûts – et avec les réserves rappelées avec justesse par M. Potier. Pour ce qui est de l'éolien offshore, je vous renvoie à ce que le Premier ministre a indiqué dans sa déclaration de politique générale et à mon discours à Saint-Nazaire, vendredi dernier. Nous avons annoncé de nouveaux appels d'offres, des cibles plus importantes, de l'éolien offshore posé et flottant – ce n'est pas l'un ou l'autre, c'est l'un et l'autre. La filière se développe comme filière de production d'électricité propre – sans CO2 ni autre impact sur l'environnement –, mais aussi comme filière industrielle. Je le défends : la politique énergétique est aussi une politique industrielle qui permet à la France de gagner des marchés, y compris à l'exportation.
En conséquence, ces amendements ne me paraissent pas nécessaires. Je vous demanderai de bien vouloir les retirer, sinon mon avis sera défavorable.