J'ai mieux compris l'amendement de ma collègue que vous, Monsieur le ministre. Honnêtement, c'est un peu caricaturé… Dans la mesure où nous avons dépassé les 25 %, Mme Laure de La Raudière propose simplement de profiter du démantèlement des parcs construits il y a une dizaine d'années. Au lieu de faire du repowering, on pourrait très bien décider un retour à l'herbe ; cela ne nous empêcherait pas de conserver une part d'éolien terrestre. Vous semblez parfois considérer que, quand on s'attaque à l'éolien terrestre, on s'attaque à tout l'éolien ! Nous considérons que l'éolien terrestre pose de graves problèmes d'acceptabilité sociale et qu'il a un coût – déjà 9 milliards d'euros selon les chiffres que la Commission de régulation de l'énergie (CRE) m'a fournis, sans compter la vingtaine de milliards à venir. Cet argent pourrait être investi dans des filières mieux acceptées.
En outre, la diversification ne doit pas concerner que l'électricité, mais toutes les sources, ce qui nous ramène au biogaz et à l'hydrogène. L'enveloppe actuelle est sans doute un maximum en termes d'acceptabilité fiscale – nous n'allons pas pouvoir doubler la facture d'électricité ou le prix à la pompe. Il faut donc réallouer en raisonnant rationnellement. 25 %, cela reste une part de lion dans un mix ! L'éolien terrestre devrait faire l'objet d'un vrai débat car il est dans une situation très particulière par rapport aux autres ENR.