La fermeture de quatre centrales à charbon va avoir des effets importants sur la baisse des émissions de CO2, équivalents aux émissions de quatre millions de voitures. Je présenterai plus loin un amendement renforçant l'accompagnement des territoires, des salariés des entreprises concernées et des sous-traitants pour faciliter cette conversion.
Mon amendement CE203 vise à sécuriser cette fermeture de centrales à charbon ; j'entends bien que l'on souhaite conserver la possibilité de recourir à l'une ou l'autre de ces unités pour des questions de gestion de la pointe de consommation d'énergie. Mais je considère la formule actuelle du projet de loi trop large : ainsi, aucun nombre maximum d'heures d'utilisation n'est indiqué. Je me souviens également, pour en avoir discuté lorsque j'étais directeur à l'ADEME, de projets de reconversion vers de la bicombustion, à Cordemais notamment, où plusieurs hypothèses avaient été envisagées, notamment l'utilisation de combustibles solides de récupération. Ce projet est défendu par un certain nombre de gens, salariés, syndicats, etc., mais je ne suis pas persuadé qu'une unité de bicombustion biomasse-charbon, même avec une part très importante de biomasse, soit la plus appropriée pour produire de l'électricité seule – s'il s'agissait de cogénération, on pourrait se poser la question.
Cet amendement pose donc la question de savoir comment on peut mieux sécuriser l'usage éventuel de ces centrales pour faire face aux pointes de consommation d'énergie ; ce que l'on a su faire à Cordemais, M. le ministre d'État le sait bien, avec les tranches à fioul, qui ont été laissées sous cloche pendant assez longtemps, pour être éventuellement réutilisées à certains moments.
En tout état de cause, il faut nous engager plus résolument dans la fermeture de ces quatre centrales à charbon.