Monsieur le ministre de l'Europe et des affaires étrangères, jeudi dernier, à dix minutes près, les États-Unis lançaient des frappes contre l'Iran. À chaque instant, nous pouvons basculer dans une guerre aux conséquences imprévisibles. La France oeuvre à une désescalade. Dont acte. Monsieur le ministre, vous le savez, depuis des années, la République islamique d'Iran déstabilise le Moyen-Orient. Ces dernières semaines se sont succédé menaces et agressions. Au coeur de la crise : la question nucléaire.
Jamais les mollahs n'ont renoncé à l'arme atomique ni cessé de développer leurs capacités balistiques. Vous l'avez rappelé : dans deux jours – jeudi – , leur stock d'uranium enrichi aura dépassé le plafond de 300 kilogrammes et l'Iran dispose d'uranium enrichi à 20 % au lieu des 3 % permis. Si rien n'est fait très vite, l'Iran aura des ogives nucléaires pouvant atteindre l'Europe.
Comme nous voyons, l'accord de 2015 est caduc.