Ce n'est pas une raison pour ne pas alerter, comme je l'ai fait tout à l'heure, sur les risques que représenterait une initiative iranienne de nature à remettre en cause l'accord de Vienne. Nous entamerions dès lors une procédure de règlement des différends relevant davantage du Conseil de sécurité des Nations unies et qui serait préjudiciable à la stabilité de l'ensemble de la région. Nous pensons par conséquent que les alertes que nous lançons aux Iraniens, que le dialogue que nous entretenons avec eux peut leur faire prendre conscience des nécessités de l'heure.
Nous avons déjà déclaré – et nous sommes en désaccord sur ce point, monsieur Habib – que nous n'étions pas favorables à l'action menée par les États-Unis de retirer leur signature de l'accord de Vienne. Cet accord, j'y insiste, est bon : il préserve la sécurité dans la région et il faut le poursuivre, sous réserve que l'Agence internationale de l'énergie atomique – AIEA – puisse contrôler régulièrement qu'il est respecté – or c'est le cas – , et sous réserve que les Européens et l'ensemble des signataires – Royaume-Uni, Allemagne, France, mais aussi Chine et Russie – puissent définir un dispositif financier permettant à l'Iran de bénéficier des retombées économiques de l'accord.
Notre politique n'a pas changé et nous appelons au dialogue et à la désescalade.