La situation de l'entreprise Matt, située à Chaource et spécialisée dans la fabrication d'équipements en mousse polyuréthane pour l'industrie automobile, est effectivement délicate. Elle appartient à un groupe qui, lui-même, traverse une passe difficile ; il a même plusieurs fois été au bord de la faillite. C'est pour cette raison que, dès 2009, le Fonds de modernisation des équipementiers automobiles s'est intéressé au groupe Trèves ; cette entreprise familiale de taille intermédiaire fait partie de ce tissu d'entreprises que nous souhaitons accompagner.
L'État suit également la situation de Matt, dont les marchés historiques – véhicules utilitaires et petits véhicules urbains – connaissent une baisse régulière en France, ce qui explique la sous-activité du site. De surcroît, un conflit social en 2017 a conduit à l'interruption des livraisons aux clients et à l'arrêt des chaînes d'assemblage de véhicules ; cela rend très difficile aujourd'hui la recherche et l'obtention de nouvelles commandes pour le site.
Face à cette situation, le Gouvernement est mobilisé aux côtés de l'entreprise comme des salariés. Nous poursuivons, avec le groupe Trèves, la recherche d'activité pour le site, en le faisant bénéficier, pendant cette recherche, de mesures de chômage partiel, de façon à permettre au temps d'amener des repreneurs.
Nous sommes aux côtés du groupe Trèves parce qu'il est lui aussi mobilisé pour cette transformation : c'est la contrepartie de cette aide que nous apportons au groupe. L'engagement de tous est entier. Mais certains secteurs du marché de l'automobile connaissent des restructurations importantes ; nous devons accompagner cette transition à la fois écologique et sociale. C'est pourquoi nous sommes mobilisés aux côtés des salariés.
Demain, le préfet réunira l'ensemble des parties prenantes pour faire le point sur ce dossier et ouvrir des perspectives.