Monsieur le Premier ministre, l'industrie a garanti durant de longues années notre souveraineté économique. Elle a fait de nous une grande puissance, avec beaucoup d'emplois à la clef. Pourtant, la part de l'industrie dans notre PIB n'a fait que baisser, tombant à 11 %, contre 22 % en Allemagne par exemple. Encore aujourd'hui, des filières entières sont soumises aux logiques des marchés financiers : les chantiers de l'Atlantique, Renault, Alstom, General Electric, Ascoval, Arjowiggins.
Les banques se détournent de ce secteur, et ce sont des fonds de pensions qui achètent nos fleurons, comme Ascoval, racheté par Olympus, ou General Electric, détenu par le fond américain Trian Fund Management. Nous n'avons plus affaire à des industriels, mais à des avocats fiscalistes ; et nous subissons encore la politique américaine qui impose à la France ses lois et sa guerre économique.