Monsieur le Premier ministre, réindustrialiser la France, c'est d'abord préserver l'existant. Les salariés, de l'ouvrier à l'ingénieur, veulent se projeter dans l'avenir. Si le capitalisme est « devenu fou », alors il faut prendre les mesures qui s'imposent !
Samedi, 8 000 personnes ont manifesté leur détermination contre le plan social de General Electric, qui menace directement la production française de turbines à gaz à Belfort. Ce site est le seul au monde à fabriquer neuf segments de turbines différents. Nous en aurons besoin pour relever les défis du changement climatique ! Ce plan va, de plus, à l'encontre de l'accord avec l'État français de 2014 où il est écrit – article 3. 4 – que l'activité turbine à gaz sera maintenue durant dix ans à Belfort.
Avec la perte de tels savoir-faire, c'est notre pays tout entier qui s'affaiblirait. C'est pourquoi les députés communistes vous demandent solennellement un moratoire ; il faut stopper ce plan pour prendre le temps de garantir l'avenir à long terme de toute la filière énergétique française. C'est une question de souveraineté nationale.