Soyez attentif à leurs revendications, monsieur le ministre.
La sécurité pendant la saison touristique constitue un enjeu absolument majeur pour l'attractivité des territoires. Or les choix en termes d'effectifs opérés par le Gouvernement dans les zones touristiques sont encore cette année très insuffisants au regard de leur fort potentiel et du doublement de leur population. La Côte d'azur, et plus particulièrement le département des Alpes-Maritimes, illustrent cette difficulté.
Vous avez certes annoncé, vendredi dernier, l'arrivée de vingt policiers nationaux à Nice alors qu'il en manque plus de quatre-vingts. En outre, nous ne savons toujours pas si des renforts saisonniers supplémentaires seront déployés cet été dans le département. Enfin, il manque dix-sept policiers au commissariat d'Antibes Juan-les-Pins.
Pourtant, une solution existe : la mise en commun des forces de police et de gendarmerie afin de permettre une action méthodique et ciblée dans chaque bassin touristique. En effet, alors qu'aujourd'hui un maire peut décider, pour pallier les carences en effectifs de l'État, que la police municipale participe aux missions de sécurité publique aux côtés des forces de sécurité, il n'en va pas de même entre les forces de police et de gendarmerie qui coexistent pourtant bien souvent sur un même territoire, qu'il soit situé en zone police ou gendarmerie. C'est le cas de la ville d'Antibes.
Il serait pourtant logique et nécessaire que leurs actions respectives dans les zones touristiques, en ce début de saison, soient coordonnées et que leurs moyens puissent être engagés simultanément ou conjointement, selon le principe du « menant-concourant », au plus près du terrain.
Monsieur le ministre, ma question sera double : comptez-vous déployer des renforts supplémentaires dans les zones touristiques, notamment dans les Alpes-Maritimes ? Êtes-vous prêt à instaurer un dispositif de conventionnement entre les forces de police et de gendarmerie pour une plus grande efficacité de leur action sur le terrain ?