Monsieur le député, vous savez toute l'attention que le Gouvernement porte aux Alpes-Maritimes. J'ai annoncé, aux côtés de Christian Estrosi, la semaine dernière, l'engagement fort de l'État pour installer, au coeur de la ville-préfecture de Nice, un hôtel de police sur le site de l'ancien hôpital Saint-Roch – un projet d'un coût total de 156 millions d'euros. Dans des quartiers plus difficiles que d'autres – l'Ariane ou les Moulins – , des renforts policiers sont prévus pour améliorer l'efficacité opérationnelle. J'ai eu le plaisir d'accueillir neuf nouveaux policiers dans le quartier des Moulins.
Mais votre question est plus générale. Elle porte d'abord sur l'organisation de nos forces, sujet très intéressant que nous devrons aborder sans exclure aucune piste. Une organisation syndicale de la police envisage ainsi la fusion de la gendarmerie et de la police. Ce n'est pas, à mes yeux, l'option qui mérite d'être débattue prioritairement, mais toutes les idées doivent être discutées.
Ensuite, s'agissant de l'organisation opérationnelle, les Alpes-Maritimes sont un territoire d'expérimentation et d'innovation. Actuellement, des comités de sécurité réunissent maire et préfet dans les principales villes – Cannes, Grasse, Cagnes-sur-Mer, Menton, Villeneuve-Loubet – afin de travailler sur l'interopérabilité de l'ensemble des forces dans la logique du continuum de sécurité que nous devons assurer.
Si les tensions dans votre département sont évidentes lors de la saison estivale – les Alpes-Maritimes accueillent 11 millions de touristes, dont la moitié pendant cette période – , toute la France est confrontée à l'afflux de touristes – heureusement, c'est une fierté nationale – , autant en zone gendarmerie qu'en zone police. Compte tenu du caractère exceptionnel de l'affluence touristique dans les Alpes-Maritimes, j'ai néanmoins décidé de mobiliser deux escadrons de gendarmerie supplémentaires, qui accompagneront les habitants mais aussi les visiteurs tout au long de l'été.